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La Lettre de Jaurès

La Lettre de Jaurès

Blog de la fédération de l'Aisne du Parti socialiste


Pour une "Nouvelle" Aisne par Florentin Brocheton

Publié par jean luc sur 20 Septembre 2013, 09:28am

Catégories : #Politique, #MJS

Pour une "Nouvelle" Aisne par Florentin Brocheton

L’Aisne a été le symbole de la modernité, du progrès, de l’avenir de notre pays, de notre monde, de nos idéaux.

L’Aisne, était un département agricole mêlant différentes cultures, différentes traditions, différentes langues, en passant du français, au champenois, au picard et quelque peu au flamand. Sa riche terre a nourris de grands révolutionnaires, petits dans l’Ancien régime mais grands dans la République. Ces « petits » d’hier, tels le grand marquis de Condorcet à Ribemont, Camille Desmoulins à Guise ou encore Saint-Just à Blérancourt, ont porté haut les idéaux de notre Nation, de notre République, de notre temps. Ils ont rêvé de la République fraternelle, ils ont rêvé d’une République juste et où chacun vivrait en égal en dignité de l’Autre. Ils ont insufflé les grandes valeurs de notre Nation telles la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, la Laïcité. Leur aspiration visait de leur temps et pour celles qui suivraient ; NOUS, dans une optique universelle.

Cette terre nourrit les grands écrivains qui ont fait la gloire de notre culture française. La Fontaine à Château-Thierry, Jean Racine à la Ferté Milon, et Alexandre Dumas à Villers-Cotterêt écrivirent les plus belles pages de notre littérature, grandis par leur primes expériences sur nos terres.

Ancienne terre de capitales à Soissons et à Laon, puis terre de richesses durant des siècles par son agriculture, permettant l’émergence d’une brillante culture visible avec ses cathédrales parmi les plus belles. Elle nourrit les ambitions du progrès de l’industrie avec le chemin de fer à Tergnier, le textile à Saint-Quentin, la puissante agriculture betteravière. Ce progrès économique s’accompagnait de progrès social, avec la « Cité Godin », permettant à tous une vie heureuse en dehors de l’exploitation de l’homme par l’homme qui caractérise le capitalisme où les femmes et hommes vivaient côte à côte sans jalousies ni haine les uns envers les autres. La Cité des cheminots de Quessy, la fameuse cité jardin, aussi permettait à ses cheminots de vivre de cette façon, et exprimait le fondement de ce que devrait être toute politique :

le vivre ensemble, le vivre avec, le vivre pour.

Ayant connu le meilleur, elle a connu aussi le pire de l’humanité, la guerre. Ses terres riches, fertiles en blé, orge, céréales, en cathédrales, cités tranquilles et prospères furent les charniers de la Grande Guerre dont nous allons commémorer la centenaire l’année prochaine. Après avoir abrité la croissance, la fertilité, elle a connu les affres du nationalisme, la haine de l’homme pour l’homme, la mort, le chaos, le désastre. Les gens de l’Aisne reconstruisirent leur département rasé par quatre années de guerre.

Forts de ces héritages, nous sommes aujourd’hui en proie au doute, face aux avancées de l’argent qui écrase nos institutions et notre République. Nos puissantes industries ont été délocalisées aux dépits de nos courageux et audacieux hommes politiques locaux qui ont tout fait pour nous protéger, nous et notre territoire. Le Capital tout puissant a accentué la misère sociale, plus qu’il ne le fallait. Le chômage augmente et l’espoir d’une vie meilleure, lui s’écroule. Notre rêve axonais est en lambeaux face au capitalisme prôné par les libéraux. Les intérêts ont mis en pièces nos espoirs, nos rêves et nos ambitions pour le l’avenir. Nous, naguère puissant peuple, nous, berceau de l’Histoire de France, sommes frappés dans notre chair et dans notre cœur.

Le projet de redressement de notre département, si tel est la volonté des politiques ne doit pas utiliser les mêmes instruments, que ceux qui ont causé nos ruines. Ce n’est pas en se servant des instruments du capitalisme qui nous coulent que nous sauverons nos territoires. Notre avenir ce n’est pas le capitalisme qui a mené à notre ruine à tous, c’est l’Eco-Socialisme, qui forme avec le monde de demain, la France de demain.

Nous axonais qui avons su faire face aux tourments de l’Histoire des hommes, qui avons survécu aux invasions depuis des siècles, nous une des frontières vivantes de la France, nous qui avons été à la proue de la culture et de la richesse devons être les premiers à emprunter la voie qui fera notre avenir dans la nouveauté, l’innovation et par l’audace, l’audace d’espérer, l’audace de croire.

La solution est dans l’Eco-Socialisme, elle est un modèle alternatif de société. Reconnaissant en l’Autre un égal, nous nous pourrons plus nous permettre de l’exploiter purement et simplement comme un salarié. Il faudra prendre en compte son avis, son idée de son monde, son ambition pour sa vie. L’entreprise du futur est celle de l’économie sociale et solidaire. Les ouvriers s’auto-organisant et propriétaires de leur outil de travail ne perdront plus leur emploi délocalisé par un patron irresponsable. Tel est l’esprit du socialisme, tel est l’esprit de Jaurès, du socialisme français. L’Eco-Socialisme c’est l’enrichissement de tous dans la démocratie, la justice et la fraternité des femmes et des hommes, dans un monde solidaire, respectueux du monde, de la terre, de l’environnement.

La solution de l’Eco-Socialisme,

c’est l’investissement vers les technologies du futur. Le philosophe Hans Jonas nous a montré que le seul impératif catégorique qui soit, est un comportement digne envers l’Autre, aujourd’hui comme demain. Exploiter les ressources de la planète dans une logique consumériste est suicidaire pour l’humanité à terme. Nos ressources s’épuisent qu’elles soient minérales, fossiles, que ce soit l’air qui est de plus en plus vicié ou nos terres qui sont de plus en plus érodées. La France du futur tel que celle décrite par François Hollande est celle qui finance la transition écologique vers un modèle de production plus sobre, sans gaspillages des biens, des énergies et des ressources, plus respectueux de la nature.

La solution de l’Eco-Socialisme, c’est la promesse pour tous d’avoir une place dans le monde qui nous attend. Qu’est-ce que le chômage sinon une arme utilisée par les capitalistes pour créer une armée de réserve, pour faire mettre un genou à terre aux salariés et aux gouvernements élus démocratiquement ? Qu’est-ce que le chômage sinon cette conséquence du progrès technique que cherchent à tout prix les inconséquents ? Dans le monde de demain, le travail sera partagé entre tous, et non plus objet de lutte entre chacun. Le temps de travail devra être inéluctablement baissé si nous ne souhaitons pas voir le chômage et la misère de nos sœurs et de nos frères augmenter.

La solution de l’Eco-Socialisme, enfin, c’est la promesse d’une finance régulée, moins sauvage. C’est la promesse d’un nouveau monde qui a pour valeur centrale l’être humain et non pas cette pseudo-idole : l’argent. C’est la promesse que chacun sera considéré à sa juste valeur d’être humain, digne, qu’elle que soit sa nationalité, sa religion, sa couleur de peau, sa façon de penser, de vivre.

La jeunesse est le symbole de ce renouveau, de cette renaissance, le progrès de notre monde. L’Aisne, pour le symbole qu’elle constitue, après avoir connu le meilleur comme le pire de l’Homme ne doit pas être à la traîne de la locomotive du progrès mais à sa tête. Elle doit porter fièrement ses valeurs, son passé, son histoire et ses principes pour aller de l’avant, redresser la tête, dans cette volonté de réussite, cette volonté de réussir demain qui a marqué l’esprit de nos anciens.

Le monde nous a admirés, le monde nous regarde et le monde nous attend.

Florentin Brocheton Secrétaire Général du MJS Aisne

http://florentin-brocheton.over-blog.com/

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