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La Lettre de Jaurès

La Lettre de Jaurès

Blog de la fédération de l'Aisne du Parti socialiste


Reprendre Valmy aux Le Pen par Arnaud Montebourg

Publié par jean luc sur 23 Septembre 2011, 10:03am

Catégories : #Les Primaires

Montebourg2je me suis rendu à Valmy avant de tenir une réunion publique à Reims. Valmy, c’est le symbole du sursaut de la décision pour le peuple français, c’est le moment, où, sur cette colline de Champagne, le peuple décide de se constituer en nation civique, en nation contractuelle. Le lendemain la République est proclamée. C’était les 20 et 21 septembre 1792.

N’en déplaise à Marine Le Pen, la nation française repose sur des bases contractuelles et non ethniques. Seule l’adhésion aux clauses du contrat républicain conditionne l’accès à la citoyenneté, pleine et entière, et l’appartenance à la communauté nationale. Notre communauté nationale est inclusive, elle n’implique pas la violence du déracinement ou du renoncement aux attaches et c’est justement ce qui fait sa force. Il est trop simple de pointer du doigt l’origine, la religion, les mœurs d’une partie de nos concitoyens pour justifier les difficultés que connaît l’unité de notre République. Nous devons résister à la tentation du repli qui s’effectuerait autour d’une identité fantasmée. Qui donc d’ailleurs, pourrait, sans démagogie, définir selon des traits figés ce qu’est un « Français » ?

L’apparente « crise » de l’unité républicaine résulte de deux phénomènes étroitement liés : l’incapacité de notre classe politique à proposer un projet politique derrière lequel pourrait s’unir la nation et la désagrégation lente du lien social alimentée par la logique de division et de confrontation propre au sarkozysme.

La République que je porte est au contraire celle du dépassement des particularismes dans le cadre d’un nouveau projet politique.

La République que je porte est celle de l’apaisement et de la réconciliation après les guerres inutiles.

La République que je porte est celle de l’intransigeance sur l’éthique publique et les privilèges.

La République que je porte est celle du renouveau institutionnel replaçant au cœur de ses préoccupations le citoyen.

La République que je porte est enfin celle de la volonté politique, la seule à même de façonner notre avenir commun.

Ethique, inclusive et volontariste, voilà l’idée que je me fais de la République.

 

Arnaud MONTEBOURG

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