Disparition de Danielle Mitterrand: l'hommage à «une grande dame», «une conscience»
C'est dans la tristesse que se sont réveillés les socialistes ce matin, en apprenant la
disparition de Danielle Mitterrand. Ils ont salué la mémoire d'«une grande dame», «une conscience», une «figure de la gauche».
Notre candidat à la présidentielle a salué «une grande dame, engagée très jeune
dans la résistance, qui avait mis son courage et son immense énergie au service de la cause qui valait pour elle, celle des libertés». «Avec sa
fondation, elle a utilisé, tout au long des deux septennats de François Mitterrand sa grande influence morale pour venir en soutien aux déshérités partout dans le monde, comme pour défendre
les droits de l'homme dans les endroits les plus oubliés de la planète», a ajouté François Hollande.
«Elle a terminé sa vie en militante sur la grande question de l'accès à l'eau et jusqu'à son dernier souffle, elle a porté
des projets permettant le partage de cette ressource vitale».
«La France perd une conscience qui savait lui parler en face», a salué la première secrétaire du PS dans un communiqué. «Sa lucidité - lucidité prémonitoire sur les excès de la financiarisation ou les
dérives de l’Europe - était précieuse. Sa parole intransigeante de refus des compromissions nous manquera», a expliqué Martine Aubry.
Dans un communiqué, le
porte-parole du PS a salué la mémoire d'une «militante intègre, incorruptible, inlassable», qui «a vécu sa vie au rythme des combats de la résistance, de la conquête puis de l'exercice du
pouvoir par la gauche et plus récemment pour l'accès de tous à l'eau».
Le député et président du conseil général de Saône-et-Loire a exprimé son émotion : «tous ceux qui ont rencontré
Danielle Mitterrand garderont d’elle une image de force et de conviction peu commune dans la vie publique. Elle fut une Résistante, elle ne cessa jamais de l’être. Elle est restée depuis la
fin de la guerre fidèle à ses premiers combats, éprise qu’elle était de justice et d’égalité. Elle a su porter la voix de la France, celle de la justice et de la solidarité entre les
peuples, aussi bien dans notre pays que sur la scène internationale».
«Elue du département dont elle était originaire, je suis encore plus touché car je sais le lien qu’elle ne cessait
d’entretenir avec Cluny, sa ville d’origine et les habitants de la Saône-et-Loire dont elle ne cessa jamais d’être proche.
Aujourd’hui, la Saône-et-Loire et la France pleurent une très
grande citoyenne».
La Présidente de la Région Poitou-Charentes a rendu hommage sur LCI à la «grande dame qui s'éteint aujourd'hui», «qui a été toute sa vie une une militante, une
combattante». «C'est une femme remarquable qui a traversé des souffrances, des vicissitudes, des difficultés et qui a toujours su garder la tête haute, donc c'est un exemple aussi pour les
femmes».
Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a dit sa «très grande tristesse» de la disparition d'«une combattante qui a porté l’esprit de
résistance à l’oppression et à l’injustice».
Le sénateur socialiste de l'Isère et chargé de la justice pour la campagne de François Hollande a réagi à la
disparition de Danielle Mitterrand au micro d'Europe 1 : «elle était très
engagée dans la défense des droits de l'homme, des libertés». «C'était une femme de combat, très digne, très courageuse et très aimée des Français».
Jean-Louis Bianco, député et ancien secrétaire général de l'Elysée sous François Mitterrand a déclaré sur RTL que la disparition de Danielle Mitterrand était «une nouvelle
terrible». «C'était une femme exceptionnelle, hors du commun (...) qui continuait à mener des combats pour la dignité de l'homme». «Son action continuera à marquer les hommes et les
femmes de gauche»
Le député socialiste a exprimé son «immense douleur» sur Europe 1 ce matin : «Danielle c'était une amie, une militante, une conscience, une icône», a
également indiqué Jack Lang.
Le député de Paris a déclaré sur son blog : «résistante pendant la 2ème guerre mondiale, résistante dans la vie, résistante à l’air
du temps, résistante à toutes les dominations. Cette femme digne, humaniste, indépendante, incapable de médiocrité, était aussi un repère pour beaucoup de femmes».
Henri Emmanuelli, député, a dit ressentir sur France Info «beaucoup de tristesse», et de souligner que c'est
aujourd'hui la disparition d'une «personne très engagée, très droite, très sympathique, toujours prête à en découdre pour ce qu'elle pensait».
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